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Productrice d’humus à l’état larvaire et insecte pollinisateur au stade de scarabée, la cétoine dorée n’a pas fini de faire parler d’elle et nous offre ses bienfaits au jardin !

La cétoine dorée sous forme de larve

Peut-être l’avez-vous déjà aperçue dans votre tas de compost, votre potager ou encore dans votre sac de terreau ?

Avec son apparence de gros ver, elle peut effrayer de prime abord… En la voyant, certaines personnes pourront même l’imaginer occupée à dévorer toutes les récoltes, les plantes, les fleurs…

Or, la cétoine dorée est l’alliée de votre jardin !

Au début de l’été, les femelles pondent leurs œufs au sein de déchets végétaux et meurent ensuite. Les mâles, quant à eux, survivent jusqu’à la fin de l’été. Lorsque les œufs éclosent, les cétoines évoluent parmi les déchets végétaux, durant deux, voire trois ans sous forme de larve. Ces dernières peuvent alors mesurer entre 3 et 4 centimètres.

La larve se nourrit de déchets verts (épluchures de légumes, broyats, feuilles mortes, bois en décomposition…) et les transforme en humus. C’est pourquoi elle peut se retrouver dans votre compost ou dans votre potager (si vous y déposez directement vos déchets verts), où elle va œuvrer pour enrichir le sol, en accélérant le processus de décomposition. Sa présence est donc un réel atout pour votre sol et votre terreau !

Larve de cétoine… et après ?

Après la nymphose, la larve devenue adulte se transforme en un magnifique scarabée, revêtu d’une carapace vert métallisé aux reflets d’or… et meurt après quelques mois.

Ce petit scarabée se nourrit principalement du nectar de fleurs, mais aussi de fruits très mûrs, d’exsudats de sève et de pollen. Il se rencontre dans les jardins d’avril à juin, et même jusqu’à septembre-octobre.

La cétoine dorée, dont la taille adulte se situe entre 15 et 20 mm, appartient à l’ordre des coléoptères et est considérée comme un insecte pollinisateur. En effet, sa morphologie velue lui permet de transporter le pollen des fleurs qu’elle visite et facilite de ce fait, la pollinisation. Ce qui veut dire qu’elle participe à la multiplication des espèces et à la fructification des plantes cultivées (légumes, fruitiers…). À ce stade, on peut l’observer sur différentes variétés de végétaux, tels que : rosier, lilas, pyracantha, chardon, sureau, aubépine et tilleul.

Alors, convaincus ?

Si vous êtes décidé à vouloir attirer cet hôte dans votre jardin, sachez qu’en y disposant compost, tas de feuilles ou bois morts, il est bien possible que cet insecte s’installe chez vous !

Mais attention à ne pas la confondre avec la larve d’ hanneton !

En effet, comme beaucoup d’espèces, la cétoine dorée à l’état larvaire ressemble énormément à la larve du hanneton, dont les effets sont loin d’être similaires…

Quelles sont les caractéristiques physiques qui les différencient ?

  • La couleur : la larve de cétoine est blanche grisâtre et la larve du hanneton est blanche jaunâtre ;
  •  La longueur des pattes : la larve de cétoine a des pattes très courtes (plus courte que la largeur du corps), à la différence de la larve du hanneton (dont les pattes sont plus longues que la largeur du corps) ;
  • La pointe de l’abdomen de la larve de cétoine est proéminente tandis que celle de la larve du hanneton est étroite ;
  • La tête de la larve de cétoine est plus petite que celle de la larve du hanneton (cette dernière étant munie de larges mandibules).

Un régime alimentaire différent

Les jardiniers avertis vous diront certainement que les larves de hanneton sont à bannir du jardin, car contrairement aux larves de cétoine, elles se nourrissent des racines des plantes vivantes !

Si vous prenez la décision de vous débarrasser des larves de hanneton, pas la peine de leur faire vivre un calvaire, au risque de nuire à d’autres espèces (eau bouillante, produits chimiques…), il suffit de les ramasser et de les déplacer là où elles ne gêneront personne…

Article rédigé par Sylvie Poletto